La Turquie serait disposée à ouvrir un port
La Turquie a finalement accepté d'ouvrir un port et un aéroport aux navires et aux appareils chypriotes, a indiqué, jeudi matin 7 décembre, la présidence finlandaise de l'Union européenne. Si ces concessions d'Ankara à l'égard de Nicosie se confirment, l'UE pourrait être amenée à revenir sur sa décision de suspendre partiellement les négociations d'adhésion de la Turquie, annoncée la semaine dernière.
"LES NÉGOCIATIONS SE POURSUIVENT"
"Je peux confirmer que les Turcs ont envoyé un message au ministère des affaires étrangères pour dire qu'ils ouvraient un port et un aéroport", a déclaré Mikko Norros, porte-parole de la présidence de l'UE. Ankara s'est contenté de confirmer la poursuite de discussions sur le sujet, sans fournir de détails. "Les négociations se poursuivent. Pour le moment, il n'y a rien à dire à la presse, dans l'intérêt même de ces négociations", a indiqué le porte-parole du ministère des affaires étrangères turc, Murat Ozcelik.
Depuis des mois, les Européens menacent de suspendre les négociations d'adhésion avec Ankara, en raison de son refus obstiné d'ouvrir ses ports et aéroports à la République chypriote grecque que la Turquie ne reconnaît pas. Le régime turc, qui s'était engagé à étendre avant la fin de l'année le bénéfice de l'union douanière à Chypre, exige en échange que cesse l'isolement économique de la République turque de Chypre du Nord.
La semaine dernière, la Commission européenne a recommandé de geler les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE sur huit chapitres. Les ministres des affaires étrangères des Vingt-Cinq doivent se retrouver le 11 décembre pour discuter de ce dossier, avant le Conseil européen des 14 et 15 décembre.