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Le Monde.fr : Les relations militaires, victimes collatérales de la brouille franco-turque
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 16.11.06 | 09h25
La Turquie a gelé ses relations militaires avec la France pour protester contre l’adoption par le parlement français d’un projet de loi interdisant la négation du génocide arménien, rapporte, mercredi 15 novembre, l’agence de presse Anatolie.“Les relations avec la France dans le domaine militaire ont été suspendues”, a déclaré le général Ilker Basbug, chef des forces terrestres turques qui répondait aux questions de journalistes lors d’une réception à Ankara pour la célébration des vingt-trois ans de la République turque autoproclamée de Chypre-Nord. Le général n’a pas indiqué si cette “suspension” impliquait la mise à l’écart des entreprises françaises lors des appels d’offre militaires. “Aucune visite bilatérale de haut niveau n’a lieu”, a ajouté le numéro deux de la hiérarchie militaire turque. Il n’a pas fourni davantage de précisions.
TENSIONS ACCRUES
La Turquie avait prévenu que les relations bilatérales pourraient gravement souffrir en cas d’adoption définitive de la proposition de loi, votée en octobre par l’Assemblée mais qui doit encore être votée par le Sénat puis passer en deuxième lecture devant l’Assemblée avant d’entrer en application.
En outre, les questions européennes sont venues accroître les tensions entre les deux pays. Le 8 novembre, le ministre des affaires étrangères français, Philippe Douste-Blazy, avait été interrogé, lors des questions d’actualité à l’Assemblée, sur le rapport présenté le même jour par la Bruxelles sur les progrès réalisés par Ankara. “Manifestement, la Commission estime que le rythme des réformes qui permettraient à la Turquie d’adhérer à l’Union européenne est en train de prendre trop de retard”, avait-il déclaré en évoquant notamment la question chypriote, ajoutant : “Il est évident que la Turquie ne répond pas à ses obligations.
